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27 mars 2015 5 27 /03 /mars /2015 16:46

Esquisse d'un bilan ça fait, je le réalise, titre d'article de doctrine de l'AJDA (du genre : "Dix ans de pratique du contentieux contractuel : esquisse d'un bilan"), mais bon, je n'ai pas trouvé mieux.

 

Bref, cela fait maintenant plusieurs mois que je suis, enfin, avocat collaborateur en droit public au sein d’un cabinet et, je dois l’admettre, mes attentes ont été satisfaites et je n’ai pas été surpris.

 

D’emblée, et je l’ai déjà dit plusieurs, mon expérience et mon ressenti ne peuvent être généralisés, tant les cabinets sont différents et, pour certains, difficiles.

 

Voici quelques impressions personnelles, que je vais essayer de mettre en perspective avec des ressentis que j’ai pu recueillir auprès de jeunes confrères, sur les points qui sont, je le crois, les plus importants pour une jeune collaborateur, et qui peuvent constituer les critères d'une bonne première collaboration.

 

La charge de travail

 

Sur ce point, il est certain que la charge de travail varie d’un cabinet à un autre. Pour ma part, la charge est assez importante, notamment si je compare avec celle des jeunes collaborateurs dans des cabinets de taille similaire. Et il n’est pas rare de rester tard le soir ou, même, de travailler le week-end.

 

Cela n’est pas un problème si cette donnée est acceptée et intégrée avant de rejoindre le cabinet, et surtout si l’ensemble du cabinet travaille également d’arrache-pied, ce qui est le cas ici.

 

Par ailleurs, et même si certaines fois c’est clairement galère de revenir bosser un week-end, la pilule passe bien mieux lorsque les associés ont conscience d’une telle charge de travail (et du caractère anormal de celle-ci), ce qui n’est pas le cas partout. Et c’est d’autant plus acceptable lorsque lesdits associés travaillent également beaucoup.

 

Même, une charge de travail importante me paraît indispensable pour se lancer en tant que jeune collaborateur et progresser.

 

Clairement, nous exerçons une profession difficile et la charge importante de travail signifie avant tout que le cabinet rentre beaucoup de dossiers.

 

La diversité du travail

 

Je suis ici plutôt bien tombé, car le travail est assez diversifié.

 

De manière générale, l’activité quotidienne d’un cabinet (de taille moyenne) en droit public s’articule principalement autour des contrats publics et de l’urbanisme, et, à ses domaines il convient d’ajouter des satellites qui reviennent régulièrement : fonction publique, collectivités locales, droit électoral, responsabilité, environnement, etc.

 

Souvent, en tout cas selon ce que je crois remarquer, les cabinets en droit public de taille moyenne ou plus substantielle sont « divisés » (officiellement ou non) en pôle d’activités et, ainsi, chaque collaborateur traitera majoritairement ou quasi-exclusivement d’une seule composante : commande publique ou urbanisme etc. C’est dommage car, même s’il paraît normal de fonctionner dans le cadre d’une telle logique dès lors que la productivité est théoriquement accrue, il reste important, notamment en tant que jeune collaborateur, de faire de tout, ce qui est, par chance, mon cas.

 

Ensuite, le travail est généralement réparti entre conseil et contentieux, c’est-à-dire, plus précisément, entre consultations et écritures devant les juridictions. Dans les cabinets de taille moyenne tel que le mien (c’est-à-dire qui ne font pas partie des anglo-saxons ou des gros mastodontes français), la répartition est en général assez équilibrée, avec, quand même, une prédominance légère du conseil.

 

Enfin, en plus des activités classiques décrites, il faut rajouter plusieurs choses.

 

Premièrement, les audiences.

 

A cet égard, et même si devant les juridictions administratives la procédure est essentiellement écrite, elle s’oralise de plus en plus et, au fond, il est courant de plaider au moins quelques minutes après la lecture des conclusions du rapporteur public, notamment lorsque le client est présent à l’audience (et qu’il ne comprendrait pas que l’avocat ne dise rien) ou que les conclusions du rapporteur public sont défavorables.

 

Et je ne parle pas des référés où il faut nécessairement plaider, et où les collaborateurs juniors sont susceptibles d’être envoyés.

 

Deuxièmement, les réunions.

 

Chaque collaborateur junior a été confronté à l’un des aspects les moins intéressants de la profession : les expertises. Passer une journée dans un lieu insolite (station d’épuration, etc.) pour dénombrer les fissures où les malfaçons, dans une incompréhension latente eu égard aux termes techniques énoncés, et parfois dans une ambiance exécrable (chaque partie essayant de se rejeter la faute, avec parfois des avocats emplis de mauvaise foi et d’un théâtralisme aussi ridicule qu’inutile).

 

A cela il faut rajouter les réunions plus classiques, souvent téléphoniques, et souvent longues.

 

Troisièmement, les formations.

 

Cela arrive plus ou moins régulièrement, mais les cabinets d’avocats organisent plus ou moins souvent des formations auprès de professionnels, ce qui va induire, pour le collaborateur, la préparation du support de formation (et pour une formation de deux jours, croyez-moi qu’il vous faut un powerpoint très très long), voire assurer ladite formation.

 

L’autonomie

 

C’est clairement un des éléments fondamentaux et, ici encore, cela varie beaucoup selon les cabinets.

 

Quand je parle d’autonomie, je pense d’abord à l’autonomie laissée vis-à-vis des clients. Dans certains cabinets, les contacts entre les collaborateurs juniors et les clients sont limités voire inexistants, et le collaborateur n’est pas toujours autorisé à envoyer un mail aux clients, ne serait-ce que pour demander des pièces (pourtant essentielles) dans un dossier. Et je ne parle pas des appels téléphoniques spontanés.

 

C’est pourtant clairement un des points les plus importants, et le fait d’être en contact régulier avec le client qui, lorsque vous travailler sur un dossier, vous considère comme l’un des référents de celui-ci (sinon le référent) avec l’associé en charge du dossier, vous fait progresser énormément. En plus, c’est probablement l’un des aspects les plus enrichissants de la profession d’avocat, donc c’est assez dommage de passer à côté de cela. Par ailleurs, c’est un des aspects qui vous fait prendre le plus d’assurance.

 

L’autonomie, c’est aussi dans les conditions de travail. Certes, il est certain que la collaboration libérale se heurte à deux éléments très concrets : vous avez tellement de travail que vous avez peu de temps (ou pas de temps) à consacrer à une hypothétique clientèle personnelle et il est également certain que les associés pour qui vous travaillez ont une autorité hiérarchique sur vous. Cela étant, une fois ces éléments acceptés, il y a aussi des cabinets qui font attention aux horaires des collaborateurs (obligation d’arriver à 9h, recommandation de partir à 20H et pas après, etc.), ce qui est, je trouve, assez idiot en plus d’être infantilisant, l’important étant que le travail soit fait.

 

L’ambiance

 

Probablement le point le plus important (pour moi, en tout cas). Deux facettes.

 

Entre les collaborateurs d’une part, et je peux vous dire qu’une mauvaise ambiance entre les collaborateurs est de nature à vous déprimer d’aller au cabinet le matin. Et même l’absence d’ambiance (après tout, on a pas de la chance d’avoir des affinités avec tout le monde).

 

S’il est difficile de connaître à l’avance cet aspect (qui varie d’ailleurs selon le turn-over des collaborateurs), il est utile de se renseigner auprès d’anciens ou d’actuels collaborateurs.

 

Entre les associés et les collaborateurs d’autre part, même si ce point varie beaucoup selon les personnes, selon les affinités.

 

Mais franchement, travailler avec des associés humains avec qui vous pouvez entretenir des bonnes relations (professionnelles, certes) de confiance, ça change la vie, surtout avec le rythme de travail qu’on a. Pouvoir parler librement avec son associé, cela n’a vraiment pas de prix.

 

Sur ce point, cela va varier beaucoup selon les cabinets, et il y a pas mal de cabinets à éviter, sur lesquels beaucoup de rumeurs sont véhiculées, certaines d’entre elles n’étant pas infondées.

 

La rémunération

 

Concrètemement, soit vous êtes dans un gros cabinet (anglo-saxon ou gros français) et vous émargez à plus de 60k par an, soit vous êtes dans un cabinet de taille moyenne et vous êtes souvent au tarif UJA (ou aux alentours). Ce dernier a été revalorisé récemment à 3 745 € brut par mois, ce qui est, somme toute, pas mal. Evidemment, il faut décompter les charges et, après impôts la première année, on se retrouve à osciller entre 1900 et 2300 € net pour vivre (selon ce que vous gardez).

 

Mais beaucoup sont payés moins, et se retrouvent parfois à mi-temps, et la paupérisation des avocats est un fait acquis qui se développe.

 

Après, on ne devient pas avocat pour l’argent, car il est bien plus aisé d’en gagner plus en entreprise ou autre.

 

Bref, encore une fois, difficile de donner un mode d'emploi d'une bonne collaboration, mais les aspects venant d'être évoqués constituent très clairement des critères de choix, à charge pour les futurs avocats de se renseigner sur les cabinets.

 

 

 

 

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24 août 2014 7 24 /08 /août /2014 18:39

J'ai institué ce blog lorsque j'étais étudiant, d'où son nom fort original. 

Or, ma vie étudiante s'est achevée fin juin, lorsque j'ai fini mon stage final obligatoire de l'Ecole de formation du barreau de Paris.

Dans quelques semaines, je commencerai une nouvelle étape de mon cursus, en tant que collaborateur dans un cabinet d'avocats. Bien sûr, je ne serai avocat qu'une fois avoir prêté serment (et donc une fois le CAPA obtenu), et je vais bénéficier, entre temps, d'un contrat de juriste. Reste donc les dernières épreuves du CAPA pour devenir réellement avocat.

J'arrêterai peut-être ce blog afin d'en commencer en autre, au titre moins inapproprié, afin de parler du métier d'avocat en droit public. 

Je songe aussi à créer un blog destiné à la préparation des TD et aux partiels pour les étudiants en droit, dans lequel je fournirai différents supports de cours que j'ai réalisé dans le cadre de mes fonctions de chargé de travaux dirigés, notamment en droit administratif.

Pour revenir au sujet, en vrac, quelques remarques sur la première collaboration en tant qu'avocat en droit public.

Est-il difficile de trouver une collaboration en droit public en cette année 2014?

Basé sur mon expérience et celle de mes amis et connaissances, si les premiers mois de l'année ont paru difficiles, le marché s'est décanté à partir de mai-juin. J'ai l'impression que les élèves-avocats ont majoritairement trouvé une collaboration ou, à défaut, ont eu plusieurs entretiens.

Toutefois, j'ai également l'impression qu'une partie substantielle des élèves-avocats ont trouvé une collaboration dans des cabinets qui ne les attiraient pas forcément de prime abord (manque de supposé prestige, rétrocession pas forcément attractive, etc.), qui n'étaient donc pas leur 'premier choix'. Ceci n'est toutefois pas anormal. 

Autre tendance, les cabinets anglo-saxons ont, je crois, très peu recruté dans leurs départements droit public.

 

A quelle date les aspirants avocats commencent-ils leur première collaboration?

La majorité commence en septembre/octobre, avec un contrat temporaire de 'juriste' jusqu'à la prestation de serment. Certains commencent toutefois en juillet, ce qui n'est jamais très réjouissant.

 

Comment est appréhendée la 'marche' séparant l'élève-avocat stagiaire de l'avocat collaborateur?

De manière générale, il y a une pression inhérente au franchissement d'une telle étape. Je crois toutefois que celle-ci varie selon deux éléments.

Le premier élément réside dans la formation reçue auparavant. Je ne parle évidemment pas de la formation universitaire, mais de la formation reçue en stage, notamment au cours du stage final. Les élèves-avocats qui ont été formés abordent leur première collaboration avec bien plus de confiance.

En effet, la marche apparaît moins haute lorsqu'on a déjà eu l'occasion de rédiger des consultations ou des conclusions, et que nos maîtres de stage nous ont formés (corrections systématiques, conseils, autonomie laissée, charge de travail confiée, etc.). C'est loin d'être le cas de tout le monde.

Le second élément réside dans la structure d'accueil. La pression est moindre si on y a déjà effectué un stage et que l'on sait que l'on sera pris en main et formé petit à petit. 

 

Quelles sont les rétrocessions offertes?

Cela dépend évidemment du cabinet. Certains cabinets suivent le tarif dit "UJA", c'est à dire fondé sur la rétrocession conseillée par l'Union syndicale des jeunes avocats, s'élévant à 3600 euros bruts par mois à Paris pour 2014 (je rappelle qu'il convient d'enlever un pourcentage substantiel afin de déterminer le revenu net que pourra disposer l'avocat en raison des charges élevées).

Les plus grosses structures, notamment anglo-saxonnes, offrent des rétrocessions bien plus élevées. 

Certaines structures offrent également des rétrocessions moins élevées que le tarif UJA.

 

Quels sont les objectifs que l'on peut se fixer en tant que jeune collaborateur?

Hormis le fait de ne pas se faire licencier, et dans le cas où la structure d'accueil nous convient, le premier objectif du collaborateur junior est d'apprendre le plus possible. D'ailleurs, la charge de travail est souvent intense et il est courant que les juniors "triment" du fait de leur statut. 

Le seul fait d'être épanoui dans la structure d'accueil me paraît être un objectif louable pour la première année, car c'est loin d'être le cas de tous les avocats.

 

[To be updated]

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12 mai 2014 1 12 /05 /mai /2014 17:20

Pour mémoire, l'Ecole de formation des avocats à la Cour d'appel de Paris (EFB) dure 18 mois et est divisée en trois périodes :

 

- 6 mois de PPI (stage autre qu'en cabinet d'avocats, sauf cabinet d'avocats au Conseil d'Etat et à la Cour de Cassation) ;

 

- 6 mois de cours ;

 

- 6 mois de stage final en cabinet d'avocats.

 

 

Actuellement en stage final, j'ai donc eu l'occasion de franchir la magnifique étape des cours de l'EFB, qui ont duré quatre mois dans ma série.

 

La qualité de la formation de l'EFB est souvent critiquée, et ce depuis de nombreuses années.

 

Ces critiques sont malheureusement très justifiées.

 

Les cours de l'EFB sont divisés en cours magistraux et en travaux dirigés. Les travaux dirigés se déroulent de manière classique : devoirs faits à la maison, exercices en groupes, etc.

 

Les cours donnent lieu à une notation en contrôle continu et à des examens finaux.

Plusieurs remarques, en vrac.

 

1. S'agissant des cours magistraux, leur qualité laisse à désirer. Il existe des cours "professionnalisants" (gestion de cabinet, etc..) qui sont souvent inintéressants et peu utiles, même si la faute porte surtout sur les enseignants, qui sont tous avocats. De même, les cours classiques (procédure civile, etc..) sont inutiles, mais cette fois ci en raison de leur contenu.

 

Seuls les cours de déontologie sont, en principe, intéressants. Mais l'enseignant n'est pas toujours intéressant..

 

Quel est l'intérêt de nous donner des cours que l'on est censé avoir eu à l'Université? Aucun.

 

2. S'agissant des travaux dirigés, c'est un peu pareil. Certains sont inutiles en raison de leur contenu, mais c'est surtout la manière dont ils sont enseignés qui est critiquable. Certains enseignants s'en moquent royalement (excusez moi de l'expression) et ne les préparent pas.

 

D'ailleurs, ce n'est souvent pas l'enseignant qui prépare les exercices que l'on doit faire, ce qui aboutit à des cas où il découvre l'exercice en même temps que nous.

 

3. S'agissant de la notation, elle est d'abord obscure. Les coeff sont illisibles et incohérents. De même, il est très souvent arrivé qu'un même devoir, c'est à dire fait par deux étudiants dont le premier est dans le groupe A et le second dans le groupe B, donne lieu à des notes très différentes (11 et 18, etc.).

 

4. S'agissant des enseignants, certains s'en moquent totalement, d'autres ne semblent pas être compétents, d'autres encore racontent leur vie. Il y en a trop peu d'investis.

 

C'est proprement hallucinant pour une formation s'adressant à des futurs professionnels à bac+5.

 

5. S'agissant des "partiels", à la fin du semestre de cours, l'hallucination continue. Entre les QCM dont la moitié des questions est recyclée chaque année (mention pour le QCM de l'option en droit pénal, qui était exactement le même que celui de l'année passée), ou les cas pratiques parfois incompréhensibles et bourrés de fautes d'orthographes, la messe est dite.

 

6. En conclusion, même si je savais que les cours de l'EFB allaient être décevants, j'ai tout de même été surpris par leur médiocrité. Ce sentiment est partagé par une large majorité des élèves-avocats. On en rigole beaucoup, mais une telle médiocrité reste assez aberrante, selon moi.

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13 septembre 2013 5 13 /09 /septembre /2013 10:15

Lors d'un stage en cabinet d'avocats, beaucoup de questions peuvent se poser, surtout si c'est votre premier ou second stage. Quelle attitude adopter ? Qu'attendent-ils de nous ? A quoi faut-il faire attention ?

 

Je réalise que bon nombre d'avocats sont déçus de leurs stagiaires. C'est parfois une question simple de "niveau", mais souvent bien d'autres paramètres entrent en compte.

 

Voici quelques commandements pour bien vous aider à réussir votre stage, à progresser dans celui-ci, et à bien le vivre.

 

 

1. N'hésitez surtout pas à poser des questions sur le dossier/la recherche que l'on vous donne, notamment quand vous êtes sur un travail difficile ou pas très clair.

 

En effet, généralement on vient vous donner un travail (recherche simple, note approfondie, mémoire, etc...), la question est généralement assez complexe.

 

Mais surtout, la question posée par l'avocat n'est pas toujours claire, et on ne comprend pas forcément où il veut en venir. Au lieu de passer du temps à travailler dans une direction floue ou dans la mauvaise direction, allez lui poser la question.

 

Sinon vous allez perdre énormément de temps.

 

De même, il se peut aussi que vous n'ayez pas toutes les pièces du dossier et que certaines vous en manquent pour bien le travailler, n'hésitez pas à aller voir avec l'avocat si vous avez bien tout.

 

 

2. Faites attention à la charge de travail que l'on vous donne

 

Généralement, et surtout si vous travaillez bien, les avocats du cabinet vont vous solliciter souvent. C'est normal de prendre le plus de travail possible, mais faites attention à ne pas vous retrouver surchargé et dans l'impossibilité de respecter le timing de rendu des travaux.

 

On a souvent tendance à trop accepter plutôt que l'inverse. C'est louable, et c'est d'ailleurs mieux que de refuser trop souvent, mais il est parfois impossible de tout concilier.

 

De même, souvent, on vous dit 'C'est rapide, il y en a pour une heure maximum'. Multipliez au moins par 3 cette donnée. Si certains travaux sont rapides, certains peuvent être très longs ou bien plus difficiles que ne l'avait prévu l'avocat.

 

3. Demandez toujours dans quel délai le travail doit être fait

 

Cela vous permettra de hiérarchiser votre travail. Tenez évidemment au courant le plus possible les avocats du travail que vous avez à faire, pour qu'ils comprennent si vous leur demandez un délai supplémentaire.

 


4. Pour un travail long, venez faire des comptes rendus ponctuels à la personne qui vous l'a donné

 

Si par exemple on vous donne une note assez longue à faire, un mémoire, ou bien encore une longue recherche, n'hésitez pas à en discuter régulièrement avec l'avocat.

 

Cela vous fera gagner du temps, si lui a des idées que vous n'avez pas, ou si encore vous patinez un peu, ou si lui-même a des éléments nouveaux à vous apporter.

 

Encore une fois, le gain de temps est indispensable.

 

 

5. Acceptez vos erreurs et faites le dos rond

 

Si jamais vous ne réussissez pas quelque chose, et même si ce n'est pas dû directement à votre propre fait (par exemple, si la personne ne vous a pas donné toutes les informations), remettez vous en cause à chaque fois. Et investissez vous d'ailleurs. Ne soyez pas arrogants (il y en a beaucoup) car c'est le meilleur moyen de ne pas progresser et surtout de passer à côté de quelque chose car vous êtes trop sûr de vous.

 

Si un avocat vous dit que votre travail n'a pas été conforme à ses attentes, ce qui peut arriver, posez lui des questions pour savoir ce qui n'allait pas, et rattrapez vous derrière. Ne vous braquez pas et ne restez pas passif.

 


6. Vérifiez toujours vos travaux et vos recherches. Soyez rigoureux

 

Si vous citez un arrêt dans vos travaux, lisez le attentivement à chaque fois. Ne vous contentez pas de le citer car un auteur l'a cité. Vérifiez toujours les sources.

 

C'est une erreur commune au début, on a tendance à ne pas vérifier assez et à ne pas approfondir assez.

 

C'est un péché assez courant chez certains stagiaires, et même avocats.

 

 

7. Acceptez les travaux que l'on vous donne avec motivation

 

Parfois, on va vous donner des choses pas forcément très excitantes. Je ne parle pas de faire le café ou autre, çe genre de choses n'est qu'une légende urbaine.

 

Mais par exemple, une recherche 'introuvable', une compilation de jurisprudences sur un thème, une vérification d'un principe même si celui-ci ne fait guère de doutes, etc. Faites le toujours avec motivation et sérieux. Chaque question a son importance, et chaque travail vous fait progresser.

 

C'est très appréciable pour les avocats si vous vous tenez à cette règle.

 

 

8. N'hésitez pas à contredire vos interlocuteurs

 

Quand je dis contredire, c'est débattre. Vous êtes tout à fait capable de discuter d'un sujet avec sérieux et de contester les dires de l'avocat. Ne soyez pas bridé par votre statut de "stagiaire". Si vous avez bien travaillé un dossier, votre point de vue sera pris en compte et vous devez le faire valoir.

 

 

9. Soyez intelligent dans votre travail, prenez des initiatives

 

Si on vous demande de vérifier une chose X, mais que vous voyez qu'une autre chose Y peut poser problème, n'hésitez pas à étendre votre travail. Prenez des initiatives.

 

 

10. Soyez ponctuels

 

Cela ne signifie pas d'arriver avant tout le monde, et quelques retards peuvent être pardonnés, surtout si vous travaillez tard, mais soyez réguliers dans vos horaires. Ne rechignez pas à travailler tard ou à arriver tôt si le dossier l'exige.

 

Cela dénote aussi votre investissement.

 

 

11. Proposez vos services, sans faire de zèle non plus

 

Par exemple, si vous n'avez rien d'urgent, n'hésitez pas à venir demander aux avocats s'ils ont des trucs pour vous. Ou de parler à des avocats avec lesquels vous avez travaillé sur un dossier, pour savoir ou cela en est, et si vous pouvez aider de nouveau.

 

 

Conclusion

 

Finalement, faire un bon stage est autant une question de niveau que d'état d'esprit. Vous serez apprécié et utile si vous vous investissez dans ce que vous faites, et que vous êtes motivé. Beaucoup de stagiaires ne le sont pas toujours, notamment lorsque les tâches demandées ne sont pas excitantes, ou pour toute autre raison (timidité, etc...).

 

To be updated...

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20 août 2013 2 20 /08 /août /2013 14:41

Un simple article afin de vous prévenir que vous pouvez désormais me suivre sur Twitter !

 

Vous pouvez me suivre ici sur mon compte etud_dtpublic !

 

 

Il semblerait toutefois que la publication automatique des tweets sur le blog ne fonctionne pas sur la plate-forme overblog.

 

Je précise aussi que d'autres articles sont en prévision prochainement.

 

Merci !


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15 août 2013 4 15 /08 /août /2013 18:22

Mi-août, pour ceux qui passent le barreau cet été, c'est parfois le début de la détresse, le moment où l'on sent que finalement on ne connait rien, ou bien encore l'instant de doute qui prend lorsqu'on parcoure l'AJDA sur dalloz.fr 'Mon dieu, mais qu'est ce que je fous à lire de la doctrine sur la caducité des contrats administratifs?'.

 

Pas de panique, il reste encore un mois. Que vous fassiez ou non une prépa, vous avez donc encore un peu de temps, même pas mal de temps. Bon, évidemment, si vous n'avez rien commencé, c'est un peu difficile..et encore !

 

Quelques conseils, en vrac :

 

I. Pour la Note de synthèse :

 

C'est l'épreuve qui fait peur par excellence, surtout dans certains IEJ. Et à juste titre ! Correction aléatoire, peu d'entrainements auparavant, sujets qui n'avantagent pas les publicistes (je considère que c'est bien plus facile lorsqu'on connait, même vaguement le sujet, on comprend bien plus vite les documents dans ce cas...), méthode pas toujours évidente à assimiler, etc.

 

Le but de cette épreuve, c'est d'avoir la moyenne. Pour y arriver :

 

- Soignez vos titres. C'est quasiment le plus important. Des titres clairs et 'qualifiants' (...). Bref, passez y du temps.

 

- Soignez aussi l'intro. Car le correcteur ne lira peut-être pas tout, mais il lira l'intro, et les titres.

 

- Ne dépassez surtout pas la limite autorisée de pages. C'est vraiment rédhibitoire.

 

- Faites des parties globalement équilibrées, ça fait toujours mieux.

 

- Passez un peu de temps au début pour lire les titres des documents voir pour les parcourir, afin d'avoir une vague idée du sujet.

 

Je ne reviens pas sur la méthode, que les prépas et les IEJ enseignent. Je n'ai eu qu'une fois la moyenne en prépa à la NS et je m'en suis sorti à l'épreuve, donc surtout ne vous découragez pas.

 

II. Pour les autres épreuves

 

- Concernant la doublette obligations/procédure, commencez par l'épreuve dans laquelle vous êtes à l'aise. Ce sera souvent la procédure. Et gardez au moins 2H pour la seconde épreuve, dans le cas où la procédure vous prendrait du temps.

 

- Plus généralement, pour les révisions et surtout pour la spécialité : fichez l'actualité ! Pour ceux qui passent administratif ou DPAE, allez sur dalloz et regarder sur l'AJDA depuis 1 an ce qui fait l'actu et qui colle avec le programme. Faites en une petite fiche, assez courte, le but est juste que vous connaissez la nouveauté. Je précise que les prépas ne donnent pas toutes les nouveautés..

 

- Rappelez vous que c'est une épreuve assez bête et méchante. Inutile de rentrer dans des grandes considérations ou de vous poser milles questions. Si vous connaissez les principaux mécanismes et l'actualité, ça ira.

 

III. En général

 

- Ne révisez surtout pas les oraux avant d'avoir passer les écrits.

 

- Il faut impérativement dormir la veille de la première épreuve (pour le reste, ça devrait aller, vous allez forcément être fatigués etc). N'hésitez pas à prendre un somnifère assez tôt si vous êtes vraiment stressé, ou quelque chose de plus léger.

 

- C'est très bête mais n'oubliez pas de sortir décompresser pendant le mois qui reste, et ce même régulièrement.

 

- Ayez à l'esprit que vous allez probabement tomber soit (i) sur un sujet qui peut être difficile et pas forcément vu en prépa (cela arrive notamment à Paris 1 en procédure administrative), ou (ii) sur un sujet qui a fait au moins un peu d'actu.

 

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25 septembre 2012 2 25 /09 /septembre /2012 11:12

Chose promise, chose due.

 

Beaucoup d'étudiants en droit public aspirant à l'avocature se demandent, si une expérience dans un cabinet anglo-saxon peut être intéressante, si c'est possible d'y rentrer et si oui, comment ça se passe 'là dedans'.

 

Avant toute chose, je précise que ce billet reflètera ma propre expérience en tant que stagiaire dans un cabinet anglo-saxon, et la description que je ferais d'un tel stage est complétée par des échos directs de camarades stagiaires, et futurs confrères.

Je précise également que chaque cabinet est différent, et que ce billet ne fait pas état d'une vérité absolue. L'idée est de tracer un portrait général et bref de ce type d'expérience. Mais tous les cabinets anglo-saxons ne fonctionnent pas de la même façon, et un stage dans un cabinet A pourra être très différent d'un stage dans un cabinet B.

 

De même, le stage dans un gros cabinet français se rapproche sensiblement du stage dans un anglo-saxon, même s'il existe également plusieurs différences.

 

Le fonctionnement de ces structures est souvent méconnu par les étudiants, notamment publicistes. D'ailleurs, certains sont surpris que de si grosses machines de guerre, qui se droguent aux fusions acquisitions, aux LBO et au droit bancaire, puissent faire du droit public.

 

Voici un panorama des réponses aux questions les plus fréquemment posées.

 

Cet article sera actualisé et corrigé au fur et à mesure.

 

 

Question 1 : Les cabinets anglo-saxons ont ils tous un département droit public ?

 

Non. Certains cabinets anglo-saxons, implantés sur Paris, n'en ont pas. Notamment certains américains très connus, comme Cleary, Skadden, etc.

 

Mais une bonne partie en possède un. Une expertise en droit public est souvent requise pour ces gros cabinets, les gros projets menés par leurs clients sur le sol français peuvent en effet nécessiter une telle expertise, même si celle-ci apparaît de manière incidente.

 

 

Question 2 : Quelle est la taille des équipes droit public dans ces cabinets?

 

Très variable. Cela peut aller de deux avocats, voir un seul associé, à des équipes d'une bonne dizaine d'avocats. Rarement plus.

 

 

Question 3 : Mais, concrètement, le département droit public a-t' il une activité autonome ( = une clientèle propre au département qui sollicite son expertise pour des problèmatiques de droit public) ou bien intervient-il uniquement en tant que 'support' d'autres départements, pour les opérations susceptibles de soulever des problèmatiques de droit public ?

 

C'est très varié, selon les cabinets. Certains cabinets n'ont qu'une activité dite "support" et n'interviennent donc que dans le cadre d'une opération globale appelant plusieurs expertises et donc plusieurs départements.

 

Par exemple, le rachat d'une société relève principalement du droit des affaires, plus précisément des fusions-acquisitions (M & A). Mais ce rachat peut soulever des problèmatiques en droit public, par exemple si la société rachetée est titulaire de contrats administratifs, d'autorisations administratives, ou s'il s'agit d'une société à capital minoritairement public.

 

Mais certains cabinets ont une activité propre très substantielle.

 

 

Question 4 : Et ils font surtout du conseil, ou du contentieux?

 

Majoritairement du conseil. Dans beaucoup d'anglo-saxons, le contentieux est faible voir inexistant. Mais certains en font tout de même de manière substantielle, surtout ceux qui font de la régulation. Encore une fois, pas de vérité absolue.

 

 

Question 5 : OK mais...c'est difficile d'être pris en stage là-bas?

 

Pas nécessairement. Il y a beaucoup de candidatures mais c'est loin d'être aussi difficile que ce que l'on peut penser de prime abord.

 

Astuce : C'est bien plus facile d'être pris en stage là bas dans les six derniers mois de l'année. Bien bien plus facile! En effet, c'est la période où les candidatures sont très peu nombreuses (cela ne correspond pas à la période EFB de stage final, ni à la période de stage des Masters..).

 

 

Question 6 : Ok et les entretiens, ça se passe comment?

 

Tout dépend. Cela peut être des entretiens tout à fait classiques de 30/40 mn, mais cela peut être des entretiens avec deux ou trois collaborateurs voir un associé, avec des questions techniques. Mais généralement, ce sont des entretiens assez normaux.

 

 

Question 7 : Oui mais si je suis pas bilingue, c'est grave?

 

Non. Toutefois, certains cabinets travaillent très souvent en anglais, et c'est donc un vrai plus. Dans tous les cas, c'est bien d'avoir un niveau suffisant pour se démerder lorsque des questions en anglais nous tombent dessus, ou lorsqu'on doit lire 40 pages dans la langue de Shakespeare. Ils le demandent généralement pendant l'entretien, mais il n'y a pas souvent d'entretiens en anglais, même si ça arrive parfois, surtout pour le stage final.

 

 

Question 8 : Ok, et ils font quoi en fait, comme dossiers, notamment par rapport à des cabinets de droit public classiques?

 

C'est varié. A la différence des cabinets classiques, vous n'allez pas faire, ou alors rarement, de marchés publics, de fonction publique ou même d'urbanisme. Même si de telles questions, incidentes à un dossier  global, peuvent se poser.

 

Vous risquez de faire de la régulation, notamment de l'énergie, des contrats complexes, de l'environnement, du droit administratif général... On fait de tout, car de nombreuses questions peuvent se poser pour un problème global, que ce soit en matière de procédure administrative (il faut bien informer le client des 'risques'), de droit administratif général, etc.

 

Mais encore une fois, cela dépend des cabinets.

 

 

Question 9 : Ok, et le rythme de travail, c'est quoi? 

 

Les avocats travaillent généralement beaucoup. En même temps, ils facturent très cher à leurs clients, c'est donc la contrepartie.

 

Pour les stagiaires, vous suivez généralement le mouvement, mais avec plus d'indulgence. Rares sont les cabinets où vous revenez tous les week-ends. Par contre, vous pouvez partir à des heures indues, et même après minuit. De manière récurrente ou non, cela dépend la période (activité forte ou basse?) et le cabinet. Certains sont plus violents que d'autres, mais je ne donnerai pas de noms !

 

 

Question 10 : Bon, et l'indemnité de stage? 436 euros? 875?

 

Cela varie. Elle est généralement entre 1500 et 2000 bruts. Avec les tickets restaurants, le plus souvent.

 

 

Question 11 : Bon...et le travail du stagiaire, c'est quoi concrètement?

 

Ce qui est certain, c'est que vous allez faire beaucoup de recherches. Un avocat viendra vous poser une question sur un point précis, généralement difficile et sur lequel le droit est flou, voir inexistant , et vous devrez lui faire une note sur ce point.

 

D'autres tâches peuvent s'offrir à vous : des projets de mails, de mémos pour le client, voir des mémos directement. Vous pouvez participer à la rédaction d'un mémoire contentieux s'il y en a un.

 

Il y a également des tâches plus mécaniques et moins intellectualisantes comme des audits de contrats, etc. Souvent en matière d'énergie/environnement.

 

La différence notable avec un cabinet français classique en droit public est qu'on ne vous confiera rarement un dossier à gérer tout seul, c'est à dire à regarder toutes les pièces, à faire un mémoire/une consultation, et à le faire corriger. Tout simplement car dans les gros cabinets, il y a moins de 'petits dossiers' pouvant être confiés au stagiaire, mais des gros dossiers, sollicitant souvent plusieurs départements du cabinets.

 

 

Question 12 : Mais euh, on progresse quand même dans un stage comme celui là?

 

Oui, mais après tout dépend de l'encadrement. Ne vous attendez pas à avoir du retour sur votre travail chaque matin, mais si les avocats sont compétents, ce qui est souvent le cas, et que vous travaillez bien, vous aurez beaucoup de travail et progresserez ainsi assez vite.

 

Plus la charge de travail est importante, plus vous allez progressez ! N'hésitez surtout pas à poser des questions aux avocats, investissez vous ! C'est essentiel pour progresser.

 

Même sans avoir de dossier à traiter soi-même, on peut progresser énormément dans la rigueur juridique, dans le raisonnement, dans la rédaction, la capacité de synthèse..Des éléments primordiaux pour la suite.

 

 

Question 13 : Ok, et les gens sont-ils méchants/fous  là bas?

 

Non, ce sont des gens normaux et souvent sympas. Ce qui est sûr, c'est que ce sont des très gros bosseurs.

 

 

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18 juillet 2012 3 18 /07 /juillet /2012 21:48

Cela fait quelques temps que je n'ai pas posté ici, stage oblige. Mais ce dernier étant fini, je vais pouvoir me remettre à écrire, en ayant d'ailleurs brisé ma promesse de faire un compte rendu mensuel de mon stage en cabinet d'affaires.

 

La mi-juillet, c'est le début des vraies hostilités. Le commencement d'une prépa ou des révisions intensives pour les uns, le stage pour les autres, voir pire.

 

Quelques conseils pour aborder cette période :

 

- Déjà, pour ceux qui n'ont pas commencé à bosser et qui ne font pas de prépa, ce n'est pas mort du tout. Un mois et demi c'est suffisant, en travaillant bien et régulièrement, pour maîtriser les matières à l'écrit. J'ai beaucoup de mal avec ceux qui prétendent qu'une longue préparation est nécessaire pour le barreau. C'est totalement faux. Pour ceux qui font une prépa, sachez que 80% des gens qui en font une n'ont jamais mis les pieds à l'IEJ et n'ont pas ouvert un seul bouquin.

 

- Lisez bien les actus. En droit public, je ne reviendrais jamais assez sur l'importance de faire des petites fiches sur les arrêts récents sortis pendant l'année, en se servant des commentaires de la doctrine s'il y en a (scrutez l'AJDA, cela suffit !).

 

- Surtout, pour ceux qui s'entraînent seuls ou qui font des prépas, faites en sorte de respecter les temps impartis, surtout en note de synthèse. C'est capital, et c'est juste une discipline à acquérir. Il est préférable de survoler des documents que de prendre le risque de ne pas finir, de mal écrire ou de ne pas se relire. Sinon vous finirez comme ma voisine qui a commencé à écrire sa note 45 mn avant la fin, en pleurs.

 

- Le plan est capital, surtout en note de synthèse, où les correcteurs ne lisent pas la copie dans son intégralité. Passez y du temps et soyez clairs. Si le fond est moyen, la moyenne sera quand même assuré. Et l'examen aussi.

 

- C'est très bête mais ne vous enfermez pas chez vous. Cela ne sert à rien et on est bien plus productif quand on est de bonne humeur à voir ses amis.

 

Quand je pense que certaines prépas font payer des centaines d'euros pour quelques jours pendant lesquels sont dispensés de simples...conseils, je rêve éveillé.

 

N'hésitez pas, si vous avez des questions, sur le barreau ou un autre sujet, à les poser en commentaires ou en utilisant l'onglet contact.

 

 

 

 

 

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16 avril 2012 1 16 /04 /avril /2012 13:33

 

 

Ce décret dispose notamment que sont dispensés de la formation théorique et pratique et du CAPA "Les personnes justifiant de huit ans au moins d'exercice de responsabilités publiques les faisant directement participer à l'élaboration de la loi [...] (Article 5) ainsi que "Les collaborateurs de député ou assistants de sénateur justifiant avoir exercé une activité juridique à titre principal avec le statut de cadre pendant au moins huit ans dans ces fonctions " (Article 8).

 

Ces personnes devront toutefois passer un examen de déontologie.

 

On notera le flou des notions "responsabilités publiques" et "participation à l'élaboration de la loi"...

 

Le décret est disponible dans son intégralité sur legifrance.

 

Sans rentrer dans un débat général sur l'accès à la profession d'avocat, je tenais à mentionner l'existence de ce décret ici, même si ce n'était pas le but initial du blog.

 

Ce décret me paraît tout à fait scandaleux. La profession d'avocat est ainsi considérée comme une porte de sortie pour les personnalités politiques. A la veille des élections, je n'ose imaginer le nombre de députés UMP qui risquent de devenir avocat si François Hollande gagne.

 

La profession d'avocat ne doit pas être considérée comme un filet de protection pour d'anciens politiques désireux d'amasser de l'argent.

 

En effet, les politiques devenant avocat ne pratiquent la profession que rarement. Ils viennent juste amener leur carnet d'adresses en apportant des clients. Business is business.

 

L'ordre des avocats de Paris s'est prononcé contre ce décret de manière vigoureuse, et le bâtonnier de Paris a, semble-il, déjà intenté un recours contre ce décret.

 

Ce texte dessert le sens même de la profession d'avocat, et l'Ordre des avocats de Paris a rappelé qu'il était seul maître de l'accès au Barreau de Paris, et qu'ainsi il continuera à fixer lui même les critères d'admission à l'exercice de la profession..

 

Source : http://cnb.avocat.fr/A-propos-du-decret-Passerelle-relatif-aux-conditions-particulieres-d-acces-a-la-profession_a1245.html

 

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27 mars 2012 2 27 /03 /mars /2012 18:52

Un de mes précédents billets traitait de la dichotomie entre les gros cabinets, souvent anglo-saxons, et les petits cabinets.

 

Si les éléments évoqués dans ce billet sont, dans l'ensemble, véridiques, je vais pouvoir les tester très prochainement. Je débute en effet un stage dans un cabinet anglo-saxon, en département droit public, la semaine prochaine. Une sorte d'expérience de terrain en fait.

 

Dans l'idéal, j'aimerais tenir une sorte de journal de ce stage, afin de rendre compte de la réalité de certains de ces cabinets.

 

Un billet mensuel serait parfait, même si je n'aurais peut être plus la tête à cela.

 

Bienvenue chez les fous.

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