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25 novembre 2011 5 25 /11 /novembre /2011 12:32

 

Si les enseignements de l'EFB ne sont clairement pas tournés vers le droit public, le concours d'entrée à l'école, lui,  prend bien en compte le droit public.

 

Mode d'emploi.

 

1) La matière de procédure (coeff 2)

 

Ici, c'est l'équilibre parfait. Du moins en apparence.

Le choix est assez large : procédure pénale, procédure civile, ou procédure administrative contentieuse.

 

Il y en a donc pour tout les goûts. Le publiciste n'est donc pas désavantagé.

 

Pourtant, plusieurs choses doivent être remarqués.

 

Déjà, la procédure administrative est assez complexe. Bien plus que la procédure pénale par exemple. Donc il est possible pour un publiciste de prendre procédure pénale qui est bien plus facile, et mieux noté dans certains IEJ.

 

 De plus, la procédure pénale sert pas mal pour le Grand O où les sujets faisant appel à des notions de procédure pénale sont légions.

 

Personellement, j'ai pris procédure administrative. La matière n'a finalement pas été si mal notée que cela, et au final les connaissances acquises vont me servir par la suite. Après, c'est une question de choix.

 

2) La Note de Synthèse (coeff 2)

 

Les sujets de droit public sont très rares dans cette épreuve. Les sujets de droit pénal et plus généralement de droit privé sont fréquents.

 

Certains disent qu'il vaut mieux ne rien savoir afin de ne pas tomber dans les dérives d'une dissertation. Je ne suis pas du tout d'accord. Aborder un sujet de droit privé sans aucunes connaissances préalables peut poser problème si le sujet est délicat. Connaître un peu le sujet permet de comprendre facilement les documents, de ne pas faire de contresens et d'aller plus vite.

 

Voilà pourquoi cette matière est plus difficile pour les publicistes, je trouve. Tenez vous au courant des réformes de l'année passée afin d'avoir au moins une vague idée de ce que relève le sujet lorsque vous en lisez l'énoncé..

 

3) La matière de spécialité (coeff 2)

 

Deux matières sont clairement prévues pour les publicistes : droit administratif et droit public des activités économiques. L'option droit communautaire peut également être prise, la matière étant en effet présente dans les cursus de droit public.

 

Petite précision toutefois : le droit public des activités économiques est probablement la matière avec le programme le plus lourd du CRFPA. Cela comprend la domanialité publique, les contrats publics, la régulation, les libertés économiques, les entreprises publiques, les aides d'Etat, etc. Un niveau solide est nécessaire avant de s'y lancer. Ce qui explique que très peu de gens la prennent (une trentaine à Paris I cette année, sur 1100 personnes !)

 

4) Le Grand Oral (coeff 3)

 

L'épreuve tant redoutée des étudiants ! Et parfois à juste titre, vu la tête des sujets.

 

Le pénaliste profite d'un certain avantage ici. Les sujets de procédure pénale sont en effet assez nombreux. Le civiliste ne s'en sort pas trop mal également (droit de la presse, de la vie privée..)

 

Toutefois, le publiciste n'est pas si mal loti. La maitrise du droit administratif est assez importante ici. Certains sujets ont des aspects de droit public et le publiciste peut très bien tirer son épingle du jeu juste en utilisant des notions de droit public ! Prenez par exemple le principe d'égalité ou la notion d'ordre public. Deux notions nécessaires d'être maitrisées. Cela tombe bien, c'est dans le programme de droit administratif de L2..

 

5) La petite matière de spé (coeff 2)

 

Ici, pas de problèmes non plus. Droit administratif, droit public des activités économiques ou droit communautaire.

 

6) Les petits oraux (coeff 1)

 

Le publiciste n'aura ici que peu de choix. Procédure communautaire et Finances publiques. Si vous pouvez prendre une dispense pour finances publiques, faites le !

 

La procédure communautaire est assez facile. Les notions sont souvent les mêmes qu'en procédure administrative..

 

En résumé, l'examen est désormais assez équitable concernant les différents profils. Même si je reste convaincu que les pénalistes sont un peu avantagés, notamment en Note de Synthèse et au Grand Oral.

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24 novembre 2011 4 24 /11 /novembre /2011 04:48

Je vais ici plaider un peu pour ma paroisse.

 

Si le droit administratif n'est que très peu aimé en L2 (à tort !) et apparaît trop abstrait aux étudiants, ses ramifications offrent d'énormes possibilités dans la vie professionnelle.

 

Au niveau de la profession d'avocat, il est important de savoir que le droit public est une discipline en pleine recrudescence.

 

Des départements de droit public se créent dans la plupart des gros cabinets, qu'ils soient français ou anglo-saxons. Citons par exemple l'ouverture d'un département droit public au sein du fameux cabinet Bredin, avec l'arrivée de l'ex-conseiller d'Etat Yann Aguila. 

 

Les départements en droit public ne sont pas encore tous développés, et les années à venir devraient s'avérer fort belles pour nous les publicistes. Même le président de l'EFB annonçait gaiement cette année à la rentrée que le droit public était un domaine en plein expansion (ce qui n'empêche pas qu'à l'école du barreau, il ne soit que peu présent dans les cours et examens..) et que les étudiants publicistes n'avaient que peu de soucis à se faire.

 

Eh oui, un avocat publiciste sera bien mieux loti qu'un pénaliste ou qu'un civiliste. Bien bien mieux !

 

Les collectivités publiques ne recourent encore que peu aux services des avocats. Mais elles y viennent de plus en plus. Ce qui fait de plus en plus de boulot.

 

Outre la profession d'avocat, les collectivités ont de plus en plus besoin de personnes compétentes à intégrer dans les services juridiques, afin notamment de diminuer les risques contentieux. Certaines grosses entreprises recrutent également (Veolia, EDF,..) dans ce domaine.

 

Parlons aussi du concours de conseiller de TA/CAA qui s'est démocratisé depuis plusieurs années, et qui permet à des non-énarques d'intégrer ce corps. Ou des concours visant à être cadre dans la fonction publique.

 

A mon avis, cette expansion n'est pas prête de s'arrêter.

 

Certains domaines du droit public sont en effet extrêmement prolifiques.

 

Je pense notamment au droit des contrats publics et au droit de l'urbanisme. Ou au droit de l'environnement, même s'il s'agit d'un droit hybride.

 

Le rôle de l'Etat et des collectivités dans l'économie ne se réduit pas, même s'il est plus indirect. De nombreux aspects de droit public sont présents notamment en droit des sociétés, et ainsi les cabinets doivent de se doter d'une équipe publiciste compétente afin de travailler en collaboration sur certains dossiers avec leur équipe affairiste.

 

Amis publicistes, réjouissez vous !

 

 

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19 novembre 2011 6 19 /11 /novembre /2011 11:07

Cette question agite les discussions des étudiants en Master 1/Master 2 souhaitant devenir avocats.

 

 Ce n'est jamais facile de sortir près de 2000 euros et certains ne peuvent pas. Bon, il y a des exceptions. Une étudiante dans ma prépa cet été passait le barreau pour la 3e fois et avait fait 3 prépas différentes..

 

Bon, j'ai fait une prépa, donc mon avis est peut être biaisé. Mais en étant objectif, je pense que si la prépa peut être utile (I) , elle n'est pas du tout nécessaire (II), surtout suivant les IEJ (III).

 

 

I) L'apport d'une prépa

 

A) Le rythme

 

L'utilité première d'une prépa c'est tout simplement le rythme. J'explique. A raison d'un travail intensif l'été pendant 6 semaines, de mi juillet à fin août généralement, on est dans des bonnes dispositions pour passer l'examen, généralement vers la mi-septembre. A condition évidemment de ne pas se crever comme un fou les jours d'avant.

 

Le rythme intensif donné par la prépa affûte les étudiants, sous réserve de ne pas se crever mentalement ou physiquement comme le font certains, ce qui est vraiment dommage.

 

En plus, si vous la faites avec des amis, c'est toujours plus agréable de passer un été pourri ensemble que chacun chez soi.

 

B) Les entraînements

 

Indissociable du rythme. A force d'enchaïner les galops à peine deux mois avant l'échéance, on est préparé aux conditions de l'examen et on peut l'aborder de manière un peu plus confiante.

 

Les galops sont très bien corrigés et cernent assez nettement les difficultés des étudiants.

 

Cela vaut surtout pour la Note de Synthèse. Même si cette épreuve est probablement la plus obscure et contestable de l'examen, un entrainement en prépa te donne les bases méthodologiques afin de limiter la casse. Ce qui n'est pas rien.

 

Pour le Grand O, théoriquement chaque étudiant a le droit a une ou deux simulation individuelle. Ce qui est peu utile sur le fond, mais pas négligeable avec les conseils de forme.

 

C) Les connaissances actualisées

 

Etrangement, ce point est assez accessoire. Alors oui, la prépa te mâche tout le travail en te donnant des cours actualisées avec des jolis polyp, mais franchement travailler dans un manuel récent en regardant les actualités de l'année passée, ce n'est vraiment pas difficile. Notamment en droit administratif où le fichage de n'importe quel manuel de droit administratif + consultation des annales de l'IEJ + AJDA/RFDA suffit. Pareil en Droit public des activités économiques.

 

Il n'y a que pour le Grand Oral où les connaissances synthétiques données par la prépa s'avèrent intéressantes.

 

II) Un apport limité

 

A) Les limites des prépas

 

Déjà, les cours sont parfois assez inégaux. Dans la prépa dans laquelle j'étais, le cours de procédure administrative était très mauvais et le temps perdu à y aller et à bosser dans un manuel+polycopié aurait pu être mieux réparti.

 

C'est le cas de toutes les prépas. Certains cours sont mal faits et sont une perte de temps. Pareil pour certains polycopiés.

 

Les prépas jouent sur le peur et le stress des étudiants et se targuent de taux de réussite qui ne sont absolument pas fondés. En effet, les prépas arguent généralement d'un taux de réussite de 90%. Or, elles se basent uniquement sur les retours de leurs anciens étudiants. Inutile de dire que lorsque l'on a déboursé 2000 euros et que l'on a pas eu le sésame, on a pas forcément envie de répondre à leurs mails intempestifs.

 

B) La possibilité de se préparer seul

 

Pour les entraînements, il y a l'IEJ. Alors oui, les cours de l'IEJ sont souvent d'une utilité faible, et les galops ne sont pas forcément bien corrigés. Mais c'est déjà intéressant, surtout pour les Notes de synthèse.

 

Mais même sans l'IEJ, il est largement possible de réussir. Consulter les annales, réfléchir sur différents sujets de préférence en groupe, voir consulter les copies de certains amis faisant une prépa... Tout ça, cela aide. Et puis bon, la méthode des épreuves est généralement la même que celle effectuée durant toutes nos études de droit, alors bon.

 

Même sans travailler pendant l'année, ce qui est le cas de la majorité des étudiants (c'était mon cas), il est largement possible de réussir en bossant deux mois tout seul/en groupe. Il est préférable de regrouper l'actualité pendant l'année afin de ne pas devoir se taper deux jours à fouiller dalloz.fr ou lexisnexis à la recherche d'arrêts récents, mais sinon..

 

 

III) La variation de l'utilité d'une prépa selon les IEJ

 

Eh oui, le CRFPA est un examen qui varie énormément selon les IEJ. Sans parler de difficulté variable ou autre, il faut admettre que les types de sujets varient fortement.


Certains IEJ donnent des sujets très classiques, que ce soit en procédure ou en droit des obligations. Par exemple, les IEJ de Paris X et de Paris V ont donné des sujets relatifs au rapporteur public et aux procédures d'urgence (il me semble). Ce qui est, assez prévisible et pas trop difficile.

 

A l'inverse, l'IEJ de Paris 1 se fait un malin plaisir de délivrer des sujets obscurs en procédure administrative. Pas forcément difficiles, mais inconnus. Cette année, nous avons eu droit à un arrêt relatif au pouvoir du juge de l'exécution saisi d'une demande d'exécution d'un jugement comportant déjà des mesures d'exécutions. True Story. Inutile de dire que ceci ne figurait absolument pas dans mon polycopié de prépa, et que j'ai du - comme tout le monde - commencer l'épreuve en fouinant le Code pour essayer de comprendre la logique.

 

Dans ce dernier cas, l'utilité de ma prépa a été inexistant.

 

Il est plus intéressant de faire une prépa lorsque les IEJ délivrent des sujets classiques d'actualité. Ceux ci sont hyper travaillés en prépa et l'étudiant ne peut que réussir l'exercice. Quant il a fait une prépa. Ce qui est, d'ailleurs, un peu discriminatoire. Ceci dit, en bossant seul, il est possible d'arriver au même point que l'étudiant qui a fait une prépa.

 

IV) Mon expérience de la prépa

 

Très honnêtement, je pense que la prépa que j'ai faite - Capavocat pour ne pas la citer - est très bien. Mais elle ne m'a que peu apportée hormis le rythme/les entrainements (que je n'ai même pas tous fait). Les sujets de Paris I en obligations et en procédure administratives étaient totalement inconnus et avoir manger un cours excellent de 150 pages ne m'a réellement servi à rien.

 

Toutefois, je ne peux nier que la prépa était bonne et que j'ai beaucoup appris. Les polycopiés sont assez bien faits.

 

 

Pour conclure, si une prépa peut être utile, elle est loin d'être nécessaire. A noter que je ne parle ici que des prépas d'été. Les prépas à l'année sont, à mon sens, une énorme perte de temps. Autant faire un stage à plein temps ou un  Master 2.

 

 

 

 

 

 

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17 novembre 2011 4 17 /11 /novembre /2011 09:28

Ah..

 

Qui ne s'est jamais plaint de l'administration des Universités françaises?

D'un secrétariat jamais disponible?

De secrétaires parfois agressives?

 

L'organisation du CRFPA (Examen d'entrée donnant accès à l'école d'avocat - qui diffère selon l'IEJ dans lequel vous passez l'examen) ne fait, hélas, pas exception dans ce marasme organisationnel.

 

Passant l'examen à l'IEJ de Paris I cette année, j'ai eu l'immense plaisir de voir qu'à tout les niveaux, l'organisation du CRFPA apparaissait comme le point d'orgue de toutes ces années passées à la fac. En un mot, le bordel.

 

Etape 1 : 'Les résultats des écrits seront publiés le 26 octobre à 16h'.

 

Oui, mais non. En raison d'un prétendu bug informatique, les résultats n'ont été publiés qu'à 19h. Si ce n'est pas dramatique, c'est plutôt cocasse d'assister aux mouvements de foules des étudiants faisant le siège devant l'IEJ pendant ces trois heures de retard.

 

Avec certaines demandes/invectives estudiantes très intéressantes. Dans le désordre :

 

'Pouvez vous me communiquer par oral mes résultats? J'ai rendez vous pour dîner à 19H30'

 

' Vous n'êtes qu'une bande d'incapables notoires'

 

' Vous ne sortirez pas d'ici avant qu'on ait nos résultats'

 

Et évidemment, lorsque les résultats sont affichés, c'est l'émeute. J'ai mis 15 mn avant de pouvoir accèder à mon nom. Entre pleurs et exclamations de joie, cela reste une expérience humaine intriguante que d'assister à un tel état de stress collectif.

 

Etape 2 : La préparation des épreuves se déroule à l'EFB, dans une salle peu adéquate pour une préparation optimale.

 

Tout d'abord, il n'y a pas de tables, mais des plaquettes de 30 cm² sur lesquelles nous devons préparer l'oral le plus important de nos vies. Evidemment, tout le monde prépare dans cette salle, ce qui donne un beau bordel, once again.

 

Ce qui signifie que dès que quelqu'un veut passer trouver une place à ta rangée, il faut se lever/ranger la plaquette/enlever les divers codes et recueils et ce dans un grand fracas. Toujours très comique.

 

Un conseil : prenez des boules Quiès.

 

Etape 3 : L'apogée.

 

A Paris I, du moins cette année, les oraux se déroulaient durant tout le mois de novembre. La première semaine étant consacrée uniquement au Grand O. Les résultats d'admission sont communiqués le 6 décembre.

 

Oui mais voilà. Ce Mardi 15 novembre, surprise. Je reçois un sms d'une amie 'Les notes du Grand O sont disponibles sur l'ENT' (espace étudiant sur lequel les notes devaient figurer..le 6 décembre).

 

Siège à l'IEJ. Une secrétaire évoque un 'piratage informatique'. Mais la version officielle : 'Il s'agit d'un test informatique effectué par un organisme afin de tester l'efficacité de l'ENT, il ne faut pas prendre en compte les notes qui n'ont pas portée'.

 

De portée oui, car l'on sait qu'une commission d'harmonisation peut les modifier la veille de leur publication. Mais s'agit il des vraies notes données par le jury?

 

'On ne peut pas vous répondre, on ne sait pas'.

 

Ah, l'IEJ de Paris I...

 

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